
Les premiers mots du fameux « Ton Silence, Mon héritage » furent posés dans le merveilleux cadre d’un hôtel à flanc de roche à Oia sur l’ile de Santorin.

Nous sommes en avril 2014, j’ai besoin d’air, d’espace, de me poser, je pars à Santorin et j’atterris grâce à mes « guides » dans ce merveilleux hôtel.
Je vous invite, si vous ne connaissez pas déjà cette épopée grecque à venir la lire ici, et vous verrez que j’en ai des guides, je ne plaisante vraiment pas !
Je commence donc à poser des mots et, je l’avoue, à savourer une certaine sérénité avec ces maux ainsi déposés.
En rentrant de Grèce, une autre aventure m’attend, la rencontre de celui qui deviendra mon mari, mon compagnon, mon ami.
Aussi, je laisse l’écriture de côté. Et je laisse la survie pour la vie.
Quelques années passent…
19 janvier 2020, départ de mon père.
Juin 2022, après une période de confinements et surtout de succession familiale pas vraiment des plus simples ni des plus douces, nous sommes cinq, me reprend, comme une évidence, l’envie de continuer ce livre pour y déposer définitivement tout ce parcours de vie.
Je sens qu’il me faut écrire mais je ne sais pas du tout à ce moment-là ce que j’en ferai, de ce récit.
Juillet 2022, je reçois un mail très surprenant. Lisez plutôt :
En 1997, un jeune journaliste avait écrit un très joli texte sur moi, vous pouvez l’entendre ici :
Sans nouvelles de lui depuis plus de 20 ans, et pourtant, ce n’est sans rechercher de temps en temps sur le net, mais son nom ne ressort jamais.
Et là, ce jour de juillet 2022, je reçois un mail de ce Thomas, qui vient d’accrocher une nouvelle fois, en déménageant, un triptyque de photos que je lui avais offert après son article.



Je lui réponds en 3 mots, c’est-à-dire 3 pages chez moi, pour lui donner de mes nouvelles et je termine par lui dire que je viens de me lancer dans un nouveau projet, un récit autobiographique, tout en lui donnant mon numéro de téléphone.
Il m’appelle immédiatement.
Il est mort de rire :
« Je sais maintenant pourquoi j’ai « senti » ce besoin de rechercher sur le net ce que tu devenais. D’ailleurs, ce n’est pas très compliqué pour te retrouver.
Pas de hasard. Tu viens de commencer à écrire ?
Et actuellement, je ne suis plus journaliste mais relecteur – correcteur pour des maisons d’édition »
Eh oui, vous avez bien lu.
Encore un coup de mes « guides ». Nous en rions.
« Écris, laisse-le reposer, puis reprends-le et tu me l’enverras ensuite, je te ferai mon retour ».
Me sentant tout d’un coup un peu plus accompagné dans cette nouvelle aventure, je reprends la plume de plus belle, ou plutôt le clavier de l’ordinateur, pour être honnête.
Ne rêvant pas vraiment d’une issue dans une maison d’édition, mais au moins j’aurai un retour de pro, l’écriture coule plutôt rapidement.
J’ai le sentiment parfois de crier mon texte.
Tellement salvateur de poser tout cela, ce sac à dos qui me pèse depuis si longtemps.
Décembre 2022, je termine une écriture.
Elle me correspond. Elle correspond surtout à tout ce dont j’avais envie, si ce n’est besoin de crier quelque part.
Je l’envoie à Thomas et à 3 amies, une grande amie qui me connait très bien depuis 30 ans, une ex-collègue de travail qui aime beaucoup l’écrit et une femme que je viens de rencontrer « par hasard » et qui manie parfaitement les mots.
Les 2 premiers retours me comprennent dans mon style et aiment ma prose, parfois très coupée, saccadée, criée tout simplement.
Thomas prend plus de temps et finit par revenir un jour au téléphone.
« C’est trop court »
Il y a 92 pages.
« Le personnage de ta mère est intéressant, il faudrait que tu l’étoffes. Celui de ton père aussi. Brode si tu ne sais pas dire ce qui est ».
Avec ma 4ème relectrice, nous prenons le temps d’un déjeuner au bord de la mer.
« Jean-Yves, je ne connais pas ta vie. Mais je sais que ce n’est pas que cela. J’ai envie d’en savoir plus. De savoir tout ce que tu as vécu autour de cette douleur. Tu n’es pas devenu ce Jean-Yves que je viens de croiser avec uniquement ces douleurs que tu nous racontes ici ».
C’est aussi à ce moment-là, que je découvre l’édition possible via KDP Amazon sur les réseaux. Mon livre pourra au moins sortir par ce biais. Car je ne suis pas vraiment sûr d’intéresser une des maisons d’édition dont j’ai dressé la liste et pour lesquels j’ai commencé à écrire le fameux dossier complet qui doit accompagner le manuscrit.
Je laisse reposer tous ces retours, puis quelques semaines plus tard, je rouvre mon manuscrit.
La 1ère couverture était celle-ci.

Et en le relisant, à distance, je me rends compte en effet que mon manuscrit est réellement comme si j’avais accouché d’un Alien.
J’entends les remarques, surtout celle sur l’envie de connaître un peu plus ma vie, toute ma vie. Et le clavier repart de plus belle, dès que j’ai eu une journée de libre entre deux séances photos.
A la fin de l’année 2023, je n’ai pas réussi à tout coucher sur le clavier. Très dur d’écrire une journée par ci par là.
Finalement, il faudrait que je parte plusieurs semaines quelque part pour ne faire que cela.
Timing parfait, Vincent, mon mari, doit s’absenter 2 mois pour un chantier à Lyon. Je vais disposer de 4 jours par semaine où je vais pouvoir m’y plonger vraiment.
Je bloque les séances photos pour être libre ces deux mois, et je commence à préparer tous mes outils de travail.
Et là, impossible de mettre la main sur mon fichier que j’ai travaillé de temps en temps en 2023. Je suis plutôt ceinture et bretelles à ce niveau, toujours travaillé sur disque dur externe avec des sauvegardes régulières sur d’autres disques externes. Et là. Plus de fichier. A part le manuscrit original.
« Alors, le message, cette fois-ci, c’est quoi ? » me lance mon mari avec humour. Oui, j’aime bien voir la raison de chaque chose. Toujours voir le positif dans chaque chose.
En 2023, en ayant écrit par moments, à distance, je n’ai sûrement pas écrit avec la même humeur. Donc, pas grave. Là, ce sera mieux, avec ces 2 mois complets.
Et me voilà, dans une routine d’écriture, sans sortir ou presque de la semaine, si ce n’est pour aller méditer ou pour mes cours de yoga.
Sur les conseils d’un ami, j’allume une grosse bougie pour entrer un peu plus en contact avec mes amis, mes amours partis sur le long de cette longue route.
Des moments pleins d’émotions. Comme le jour où je parle de Thérèse, vous la découvrirez dans le livre, je la sens près de moi.
Ou le jour où je parle de Joe, mon ami américain, idem, il est là, pas loin. Voyez plutôt :
Un soir, après avoir raconté ma rencontre avec Joe dans la journée, j’ai prévu de regarder un film que j’ai mis de côté pour moi. J’avais compris que c’était l’histoire d’un couple gays américains. Et dans le film, l’un des Américains vient à Paris, y rencontre un soir un Français, et ils font exactement la balade de nuit que j’avais faite avec Joe la nuit de notre rencontre. Je venais de l’écrire. J’en ai ri en lui disant : « OK Joe, je sais que tu es toujours là. Mille Mercis d’être venu aujourd’hui me faire ce signe ».
Oui, une écriture, un chemin d’écriture empli d’émotions. Je sais qu’ils ne sont pas très loin. Toutes et tous.
24 juillet 2024.
Je viens de finir une dernière mouture, après moultes réécritures, relectures, une relecture à voix haute pour bien sentir le rythme et faire les modifications que s’imposeraient.
Je l’envoie à mes 6 relectrices et relecteurs. Deux nouveaux se sont inscrits dans l’aventure en cours de route.
Et là commence une nouvelle étape. Une étape où il me faut travailler ma patience. Et ce n’est pas mon point fort. N’oubliez pas, comme l’écrivait Orazio MASSARO, « je vis dans l’urgence de l’immédiat ». Donc la patience ! vous avez compris ?
Pour ronger mon frein, si je peux dire, je me lance dans deux autres projets. La refonte totale de mon site internet que j’ai dans la tête depuis de nombreux mois. Et la réalisation de vidéos pour ma communication.
Je travaille près de 3 mois sur ces deux nouveaux projets, ils finissent par sortir début 2025. Vous pouvez les découvrir ici, si vous ne les connaissez pas encore :
Entretemps, ah oui, j’ai oublié de vous dire qu’au milieu des vidéos et de la construction du site, j’ai fait un travail en hypnose causale et multidimensionnelle pour être précis, avec un « Guérisseur Quantique » pour éliminer les quelques restes de démons qui trainent encore par-là, et depuis trop longtemps.
Ces travaux et retours dans mon passé influent sur la fin de mon livre, bien évidemment, qui s’en trouve totalement modifiée et apaisée.
Je finis par recevoir les retours de mes relectrices et relecteurs. Retours plus qu’encourageants.
Je finis par quelques relectures orientées orthographe et rythme, puis une dernière à voix haute.
Et un jour, j’arrive enfin à dire
« STOP. IL EST BON ».
Le choix du titre s’est confirmé au fil du temps. Cependant je changerai la photo, en remplaçant celle de mon père par la mienne, qui donne une image plus heureuse et pleine de vie et d’espoir.
Car, finalement , ce silence, c’est un magnifique héritage qui m’a construit.

Une amie très proche, une frangine, répond présente pour m’écrire une superbe préface.
Tout est prêt.
Dernière étape plus technique pour saisir mon manuscrit sur le KDP Amazon.
Finalement elle est plutôt extrêmement bien faite cette plateforme. Il nous accompagne parfaitement tout au long de la démarche de mise en ligne.
Je commande un livre d’éditeur, comme un Bon à Tirer avant la mise en ligne définitive.
Je le reçois. Moment étrange. Empli d’émotions.

Depuis deux ans et demi, ce livre est mien. Je suis le seul, ou presque, à être en contact avec lui, à le peaufiner.
Et là, je sens qu’il ne m’appartient plus tout à fait. Il va grandir, partir ici et là. C’était le but, je le sais très bien, depuis le début. Mais cette sensation d’en être dessaisi, je l’ai ressenti physiquement en le prenant dans mes mains pour la 1ère fois.
Le jour où je le reçois, un appel pour une séance photo d’une famille. La mère est biographe. J’éclate de rire et lui explique la synchronicité. Ce sera une magnifique séance, mais c’est une autre histoire.
Je valide sur KDP.
Encore quelques jours, 3 maximum pour que KDP le valide.
Puis encore 3 jours maximum pour qu’il soit disponible à la vente.
Ces derniers délais me semblent interminables.
Rappelez-vous, je vis dans l’urgence de l’immédiat.
J’avais prévu de l’annoncer sur les réseaux, le 25.02.2025, car j’aimais beaucoup la date.
Il a été disponible à la vente le 24 après-midi. Yeahhh.
Et maintenant, il mène sa vie ici et là.

Je vais l’aider à grandir, à aller encore plus loin, éventuellement d’aller toucher, aider, d’autres à vivre leur propre vie et surtout de ne pas se sentir obligé de rentrer dans le moule.
Au bout de 5 jours il était déjà meilleure vente dans la catégorie « Développement personnel Enfant Intérieur ».
What else !
Ce classement a disparu 48 h plus tard, mais ce fut un merveilleux clin d’œil de la vie, sur MA VIE. Sur la vie de cet enfant intérieur. Moi.

ET de jour en jour, tels des cadeaux, de merveilleux cadeaux,
Ces photos arrivent de partout,
Quel merveilleux bonheur que ce chemin de l’écriture
Et du partage.

Chaque jour ou presque, j’ai un message qui me dit :
« Je viens de le recevoir, Hâte de te lire »
Ou une photo du livre ici ou ailleurs, ma petite sœur, quelques rares mais précieuses personnes de ma famille, ou certains qui ont été des compagnes ou compagnons de route.

Je l’ai écrit pour qu’il soit lu, pour que certaines personnes le lisent, me connaissent et me comprennent un peu plus, et que d’autres se disent peut-être que cela vaut vraiment la peine de vivre SA PROPRE VIE, donc
Que des moments de bonheur que ces partages.
Avec des lecteurs « surprise », parfois.

Quel merveilleux héritage, ce silence, finalement,
Et ce merveilleux chemin de l’écriture, car le JY des premiers mots posés ou plutôt exultés n’est nullement le même que ce Jean-Yves serein et en paix avec son enfant intérieur, d’aujourd’hui.
