Tout a commencé en 1974-75 ! LOL
je vous rassure,
je ne vais vous la faire plus courte !
Mais, en effet,
Betty et moi, nous nous sommes rencontrés, j’avais 18-19 ans.
Elle fut l’une des 1ères à tout savoir sur ma vie,
A une époque où tout n’était pas simple dans mon entourage proche,
Ce n’est pas beaucoup mieux aujourd’hui… LOL
Mais je suis bien plus fort.
Depuis, nous sommes amis,
De loin parfois, au gré de nos vies,
De plus près, parfois, au gré de quelques-unes de mes expositions,
Et beaucoup plus près et plus régulièrement depuis une quinzaine d’années.
Elle fut logiquement ma « témouine »,
Quand Vincent et moi, nous nous sommes mariés.
Betty et Philippe, son mari,
Et les portraits ?
Ce n’est pas vraiment une grande histoire d’amour.
Mais nous parlons très souvent de mes rencontres,
Et ils me suivent sur les réseaux.
Et, en juillet de cette année,
Ils doivent passer à la maison pour quelques jours.
Comme je viens de vous le dire,
Je sais que ce n’est pas vraiment leur « truc »,
Mais je ne sais pas vraiment pourquoi,
Ce jour-là,
J’ai eu envie de leur proposer de réaliser leurs portraits.
Ils ont accepté,
Nous étions surement alignés, surement, quelque part.
Comme une envie réciproque de partager aussi ces moments-là.
Seuls, puis ensemble,
La séance est un vrai bonheur.
Tellement heureux de partager ce moment qui fait tant partie de moi,
Qu’ils rentrent aussi dans cette grande famille,
Celle de mes portraits.
Eux aussi, surement.
Apprivoiser leurs portraits fut une autre étape,
Mais, laissons-les partager leur si beau message après cette séance :
« Juillet 2023.
Nous avons dit oui
Oui à l’ami qui nous proposait
De nous saisir
Là un instant
Dans son viseur
Nous l’avons suivi
Nous nous sommes laissé porter
Nous nous sommes laissé faire
Et prendre
Dans l’œil de son objectif
Sans trop savoir
Juste curieux
Juste y croire
À son regard
Moment en aparté
Moment privé
Moment précieux d’intimité
Se dire qu’on vaut sûrement
Puisqu’il nous accompagne
Et nous encourage
Nous avons ri
Nous avons souri
Presque beaux d’être regardés
Avec tant de délicatesse
Merci l’ami
Merci Jean-Yves
Pour ce cadeau
Ce regard si chaud si apaisant
Merci pour ces photos
Belles
Forcément belles.
Phil et Betty. »
Quelques jours plus tard
« Les enfants ont aimé les photos,
Et seraient bien tentés par l’expérience, en famille ».
Les plus beaux des compliments,
Quand on suscite l’envie d’en faire partie
De cette famille, celle que je me suis créée.
Reste à trouver l’organisation, le moment, le lieu.
Difficile de venir tous chez nous,
« Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ».
Je leur propose donc de venir chez eux,
Sur la côte, face à ce Ouessant cher à mon cœur.
Le jour est trouvé, fin aout.
Je viens 3 jours.
Le studio s’installe naturellement au 1er étage,
Avec de la couleur,
A l’écart du lieu de vie, d’ébullition, ce jour-là,
Avec les parents, les enfants, les petits enfants,
Une sculpture de la maîtresse de maison parfait le décor.
Comme chez moi lors de mes séances,
Il me faut au moins un temps de partage avant la séance.
Charlie, la fille arrive le 1er soir avec sa fille, Plume.
Diner ensemble puis petit-déjeuner, le lendemain matin,
La 1ère séance peut commencer
Entre une terrible envie de ce moment,
Et un peu d’appréhension face à cet exercice pas habituel,
Je les emmène avec douceur
Vers ces sourires, ces regards échangés,
Ces éclats de rire,
Limite, elles m’oublient presque parfois,
Je laisse faire,
Je sais que ces regards échangés entre mère et fille, sont précieux à saisir,
Pour se regarder différemment, à deux, ensuite.
Bien évidemment,
la maman vient prendre sa place avec sa fille et sa petite fille,
Et la bonne humeur se poursuit, tout naturellement.
Pause déjeuner
Martin, le fils arrive avec Laura, sa compagne et ses enfants, Lily et Soann.
Nous nous sommes déjà rencontrés,
Mais nous nous connaissons peu, finalement.
Il est temps pour moi de me laisser porter par toute la famille,
Qui a ses codes, ses modes de communication.
Ce n’est pas tout à fait la même chose que lors de mes séances à mon domicile,
Je suis chez eux.
Tout glisse, simplement,
Avec rires, éclats de rire, et bonne table,
Je les observe discrètement,
Séparément,
Dans leur dynamique familiale,
Presque une seconde nature chez moi, finalement.
On parle très peu de la séance à venir,
Peut-être quelques mots juste avant le début
Pour voir comment on s’organise.
Ils ont déjà fait des photos bien évidemment,
Mais là, seul, devant un photographe,
Sous les projecteurs, pas vraiment.
Martin se lance le 1er dans l’aventure.
Le matin, pour Charlie et sa fille,
Nous n’avons pas réalisé de portraits, seule,
Pas voulu, pas osé,
Surement pas osé.
Là, Martin est seul,
Pas vraiment à l’aise,
Il m’intimiderait presque,
Je ne lui dis pas, bien évidemment,
Maintenant, il le sait en me lisant.
Mais je dois l’amener à lâcher prise,
A enlever cette carapace de lutteur celtique,
Vous comprenez maintenant pourquoi il pourrait m’intimider, LOL.
Je lui fais changer de place,
Bien évidemment je le fais crier,
Au rez-de-chaussée, ils commencent à se demander ce qu’il se passe
Je lui montre les 1ères photos,
Et la retenue du début laisse place à son magnifique sourire,
A son regard pétillant.
Et quand ses enfants, sa compagne viennent prendre place à ses côtés,
Là, ce n’est plus le même,
Il est vraiment à sa place.
Saisir leur complicité, leur amour,
Être présent, mais pas trop,
Sans les déranger dans ces moments,
Juste pour les créer, les bousculer légèrement,
J’adore être comme un révélateur, un metteur en valeur.
Manifestement,
Ils sont tous heureux d’être là,
Sous les projecteurs.
La sœur avec son frère,
Cette complicité, de toujours.
Quel bonheur !
Et finalement, portées surement pas cette frénésie familiale,
Charlie viendra seule devant l’objectif,
Sa fille aussi.
Bien sûr,
Nous finirons par la photo de tout ce petit monde,
Tout sourire,
Après avoir crié une dernière fois en chœur… LOL
En regardant ces photos
quelques mois plus tard, j’ai les mêmes émotions,
Les mêmes sourires au fond de mon cœur,
Le sentiment d’un moment précieux, plus que précieux.
Pendant les séances, je suis conscient d’avoir un rôle essentiel,
De témoin, le témoin de ce moment,
Je n’ai pas le droit de laisser passer une miette,
Je me dois de les amener à se sentir uniques, beaux,
Pour eux-mêmes, pour la famille
Pour demain, après-demain.
Je n’y suis plus vraiment moi-même,
Ou plutôt si,
Je le suis complètement,
Ce Jean-Yves qui aime faire pétiller l’autre,
Pour lui créer de beaux souvenirs,
Et surtout là,
Je suis plus que conscient de ce que nous réalisons tous ensemble.
Je n’ai jamais été filmé dans ces moments-là,
Je ne sais si ce serait supportable pour moi de me voir,
Car ça bouillonne un max au fond de moi,
Je peux vous l’assurer.
Si un émotion-mètre existait,
Mais je risquerai parfois de le faire exploser, de temps de temps,
Et ce jour-là, c’est sûr que oui.
Il n’y pas qu’en moi que tout bouillonne,
Je l’ai su plus tard,
Mais Betty, mon amie, faisait un peu mon garde du corps
Du moins le garde du corps du shooting photo, en bas de l’escalier,
Car c’était l’effervescence chez les petits-enfants pour venir poser avec tel ou untel.
En tous cas,
A vous huit,
Je vous remercie du fond du cœur d’avoir si gentiment accepté aujourd’hui
De partager avec vous, qui nous lisez, ce moment d’émotions, fixées à jamais,
Pour vous en donner l’idée, l’envie de vivre un tel moment de partage en famille.
Je laisse les si jolis mots de la fin à Betty
« Août 2023.
Jean-Yves est un ami de longue date.
Alors il nous a rejoint chez nous pour quelques jours autour de l’idée de photos de famille.
Enfants, parents, petits-enfants, la maison était pleine de rires et d’envies.
Nous avons posé, pas si simple de se laisser photographier, seul, à deux, à trois…. à huit!
Et le temps de la confiance s’est installé.
Chacun a pu, au fil des heures, rejouer son lien à l’autre, sous le regard bienveillant de l’ami, celui qui sait, avec douceur, nous emmener dans sa photo.
Le résultat est magnifique !
Toutes ces photos, comme les traces d’un moment de bonheur partagé tous ensemble, disent combien Jean-Yves a du talent.
Nous sommes beaux, grâce à lui, et sa présence se sent dans l’image.
Merci Jean-Yves, merci l’ami.
Betty »