18 – José, Nanou, Laurence et Noémie

18 – José, Nanou, Laurence et Noémie

Septembre 1996,

L’aube de mes 40 ans,

Je suis célibataire mais pas malheureux de l’être.

Un vendredi soir, je finis par accepter une invitation à diner de José, un garçon qui me drague depuis plusieurs mois. Sans conviction réelle de ma part, mais j’avais besoin de me changer les idées. Un nouvel enterrement avait ponctué ma semaine.

Pendant tout le diner, il me parle d’un certain Didier dont il est amoureux platoniquement.

Après diner, il me propose d’aller prendre un dernier verre chez François, un de ses ami qui habite tout près du restaurant. Je ne le connais pas.

Chez François, il y a une autre personne. Le fameux Didier.

En effet, je le comprends très bien.

Nous sommes à peine arrivés, que Didier enlève son pull, surement histoire de montrer son tee-shirt blanc, et surtout ses muscles saillants dessous. Muscles naturels sans jamais avoir mis les pieds dans une salle de sport ou d’avoir fait quelque sport que ce soit.

Oui, je sais, c’est énervant. Surtout quand vous-mêmes, vous suez sang et eau, sans avoir le même résultat.

Nous finissons en boite, José, Didier et moi.

Didier finira la nuit chez moi. Nous vivrons ensemble pendant 11 ans, nous serons dans les 1ers couples pacsés, nous quitterons Paris pour aller vivre à Nantes.

Bien évidemment, en 1996, je rencontre très rapidement Gilbert, son meilleur ami, Nanou, la sœur de Gilbert, Laurence et Noémie, les filles de Nanou, et José, leur mère et grand-mère. Nous vivrons à 5 mn à pied de chez Nanou, à 10 mn de chez Gilbert.

Pour la petit histoire, l’appartement où j’ai rencontré Didier, chez François. C’est l’appartement où Nanou, Gilbert, et leurs 2 autres frères ont passé leur enfance. François venait de le racheter. C’est bon, vous suivez ? Je ne vous ai pas perdu ? LOL

Nombre de fêtes chez les uns et les autres, comme les 50 ans surprise de Didier, enfin c’est surtout la fête qui était surprise, à Nantes. Gilbert, parti vivre aux Antilles, viendra spécialement pour l’occasion avec son compagnon. Une organisation de folie. Nous étions 50, il n’avait rien vu venir.

Bref, de bien belles années d’amitié, que le « départ » de Didier en 2007 ne changera pas, je parle de l’amitié, bien sûr.

Nanou et Gilbert, avec leurs maris respectifs, seront bien évidemment à notre mariage, pour une nouvelle vie avec Vincent en 2018.

A Paris, avant de venir vivre à Nantes en 2001, Gilbert, Nanou, ses filles passent bien évidemment voir mes expositions photos.

Nanou achètera même l’une de mes photos, « Les mains ».

Eh oui, je sais, les mains, ce n’est pas d’aujourd’hui.

Photo réalisée lors d’une exposition de nus « A bras le corps ». Histoire à découvrir sur ce blog, c’est la n° 15, « Sans queue ni tête ».

Didier fera bien évidemment l’affiche de l’exposition.

Toute la famille suit bien évidemment ma nouvelle vie de photographe professionnel avec mes posts sur les réseaux.

Notamment Noémie, qui est partie vivre, entre temps, à la Guadeloupe.

Février 2022, Noémie m’écrit :

« Je ne sais pas quand, mais je me fais une joie d’imaginer des photos avec ma maman, ma grand-mère et ma sœur. Avec un peu d’appréhension, car sourire sur une photo n’est pas mon fort ».

Elle à la Guadeloupe, le reste de la famille en région parisienne, et moi près de Nantes.

Il va falloir s’organiser un peu pour les faire ces photos.

Début 2023,

Noémie revient vers moi et me dit que cet été, nous pourrions l’organiser. La date est fixée. Le week-end du 14 juillet. Elle s’occupe d’organiser tout cela.

Le quatuor arrive le samedi 15 juillet. Vincent a officié en cuisine pour préparer le déjeuner.

Comme tout déjeuner entre bonnes vieilles copines, rires, éclats de rire et bonnes histoires fusent avec grand plaisir par ci par là.

José, la « benjamine » de l’aventure, est loin d’être la dernière.

José, Je signe immédiatement là où il faut pour avoir ton humour, ton énergie, ta joie de vivre à ton âge. 96 ans. Elle est aussi la « benjamine » de tous mes modèles depuis mes 17 ans. Née la même année que ma propre mère, partie depuis trop longtemps. Je prendrai son passage pour un petit clin d’œil de là-haut.

On entend un : « ne rêvez pas les filles, Jean-Yves a du talent d’accord, mais il ne fait pas de miracles ». José et nous tous, nous éclatons de rire.

Le programme du shooting s’organise. Photos toutes ensemble, mères-filles, entre frangines, Mamie et ses petites filles, et chacune séparément. Un bon programme.

Dans ces moments-là, je suis en ébullition d’émotions. Tellement conscient que nous allons créer des souvenirs, de magnifiques souvenirs pour aujourd’hui, demain, après-demain.

Je ne suis jamais inquiet, mais je sais qu’il va falloir que je donne tout de chez tout.

Rassurer, faire rire, mettre en confiance, faire ressortir leurs émotions, coordonner les rires à 4, les choper, les éclats de rire, les regards échangés, trouver le bon positionnement, le modifier pour aller chercher d’autres énergies, les mettre dans la bonne lumière, faire en sorte qu’elles s’amusent, qu’elles m’oublient un peu, du moins le photographe. De lire tout cela, vous êtes déjà fatigué ? Moi, non seulement ces moments me motivent et me nourrissent un maximum, mais un scanner des flux de mes émotions à ce moment-là serait peut-être un peu paniquant, je crois, car ça bouillonne sérieusement.

Maintenant, j’ai juste envie de me taire et de vous laisser regarder ces 3 générations de femmes, que je remercie plus qu’infiniment d’avoir accepté ce partage, ici, pour que vous, un jour peut-être, en ayez l’idée, l’envie de ce plaisir à plusieurs, en famille.

Voilà, c’est fini.

Et vous ? qu’attendez-vous ?

Vous voyez, l’excuse « nous sommes trop loin » n’est plus vraiment valable, en fait !

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